Notre voyage de mai 2020 à Mac Leod Ganj est reporté de quelques mois compte-tenu de la crise sanitaire mondiale

Valentin,

Cette semaine de mai, nous devrions être à Mac Leod Ganj mais le Covid-19 en a décidé autrement. Notre voyage doit être différé, peut-être à l’automne 2020 peut-être début 2021, dès que cela sera possible. 

Heureusement il n’y a eu de malade dans notre entourage. 

Laura devait nous rejoindre. Elle est actuellement en mission au Bengladesh et aurait aimé profiter de notre présence là-bas pour découvrir avec nous cette magnifique montagne Dhauladar et tous ces lieux qui t’ont vu pour la dernière fois. Lors de notre précédent voyage en novembre 2017, Arthur nous avait aussi rejoints. Tes amis proches pensent  toujours à toi et sont toujours auprès de nous dans la durée.

Nos amis indiens et européens sur place à Mac Leod nous attendent. Ils continuent à nous soutenir dans notre recherche  pour savoir ce qui s’est passé depuis ce  22 août 2013, car nous n’en savons toujours rien. 

Nous attendons désespérément de comprendre. Nous avions beaucoup d’espoir dans la démarche de Demande Entraide Pénale Internationale mais aujourd’hui  je ne sais pas qui, entre justice et police, française ou indienne, doit être qualifiée de plus grande muette.  

Tout le monde nous dit que tu es mort d’un accident en montagne. 

Tout le monde nous le dit, sauf toi. Avoue que cela ne te ressemble pas, de ne pas dire. 

Alors Valentin, aujourd’hui le temps est venu.

Le temps est venu pour nous de connaitre la vérité.

Le temps est venu pour toi de nous dire ton histoire. 

Si cela peut t’aider je finirai comme dans mon dernier message de vœux par des paroles d’une chanson de JJ Goldman que je suis en train de répéter :

Je voulais simplement te dire

Que ton visage et ton sourire

Resteront près de moi, sur mon chemin.

Te dire que c’était pour de vrai

Tout ce qu’on s’est dit, tout ce qu’on a fait

Que c’était pas pour de faux, que c’était bien.

Faut surtout jamais regretter

Même si ça fait mal c’est gagné

Tous ces moments, tous ces mêmes matins

J’vais pas te dire qu’faut pas pleurer

Y’a vraiment pas de quoi s’en priver 

Et tout c’qu’on n’a pas loupé le valait bien

Peut-être on se retrouvera

Peut-être que peut-être pas 

Mais sache qu’ici-bas je suis là

Cà restera comme une lumière

Qui m’tiendra chaud dans mes hivers

Un petit feu de toi qui s’éteint pas.

PS : Pour entendre la chanson, c’est à la Pommeraie que cela se passe !

Yves-Marie - le 22 mai 2020